19 mars ou 5 décembre ?
J'ai été interpellé par le Maire de Contes à ce sujet lors du dernier Conseil Municipal. En dehors du sujet qui nous préoccupait je n'ai pu préciser les choses, ce que je fais aujourd'hui.
Depuis 1963, la Fédération nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), qui revendique 370 000 adhérents, rend hommage aux victimes des combats en Afrique du Nord le 19 mars de chaque année.
Cette date, qui correspond à la signature du cessez-le-feu officiel de la guerre d’Algérie, serait la seule, selon la Fédération, à avoir un sens historique.
Toutefois, ce point de vue est loin d’être partagé par toutes les associations d’anciens combattants.
Ainsi, l’Union nationale des combattants (UNC) considère pour sa part que le 19 mars est une date « inacceptable » car il y a eu « 6,5 fois plus de victimes » après les cessez-le-feu qu’avant.
La date conscensuelle du 5 décembre correspond, quant à elle, à l’inauguration du monument national érigé en 2003, quai Branly à Paris, à la mémoire de tous les soldats morts en Algérie de 1952 à 1962.
Selon le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants de l’époque, Hamlaoui Mekachera, « la référence historique qui est pertinente pour la plupart des conflits n’est pas valable dans le cas de la guerre d’Algérie car elle est un insurmontable facteur de discorde ».
Le choix d’une date déliée des événements sur le terrain visait donc à essayer d’apaiser les différends, ce qui semble encore loin d’être le cas aujourd’hui.
Nos Rapatriés et harkis ont exprimé leur hostilité à ce texte de loi. Les anciens combattants, pour leur part, sont divisés.
J' estime que la date du 19 mars est inappropriée car elle ne représente pas la fin des violences et que "le nombre de victimes et de disparus s’est amplifié après le 19 mars 1962", je suis pour la commémoration le 5 décembre.
Votre dévoué,
Christophe CERAGIOLI
Conseiller Municipal de Contes
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